Phonopolis : la communauté du 45 tours

Ça faisait quelques fois que nous passions devant ce petit commerce rue Bernard... La semaine dernière, guidés par l'urgence d'avoir de nouvelles mélodies à se mettre sous l'oreille, nous sommes enfin entrés chez Phonopolis. Évidemment, nous n'avons pas regretté notre choix!

De l'extérieur, la vitrine est coquine. On y expose plusieurs des marionnettes du multi-talentueux Socalled. D'ailleurs, je ne serais pas surprise d'apprendre que le lettrage de mousse de Phonopolis soit l'une de ses créations. À l'intérieur, c'est très modeste: des vinyles, des cds et le comptoir-caisse. C'est parfait parce qu'on n'a pas besoin de plus dans ce type d'endroit; après tout c'est en quête de vinyles à prix abordables que nous y sommes entrés. Et ça, on en a trouvés! Contrairement à plusieurs boutiques du genre dans la Métropole, Phonopolis offre des classiques usagés et des rééditions à très bon prix. Nous avons trouvé d'excellents albums des monuments du jazz entre 8$ et 15$: on a-do-re! Les éditions usagées sont d'ailleurs en excellent état. On y tient aussi toutes les nouveautés sur support 45 tours, évidemment, ces derniers se détaillent un peu plus cher (entre 15$ et 35$ dépendant de l'artiste).

Phonopolis est aussi une billetterie qui dessert certains labels d'ici et quelques petites salles; une excellente raison de s'y rendre plus souvent. L'équipe s'adonne aussi à des «soirées d'écoute» de certains nouveaux albums lorsqu'ils sont lancés. Un autre beau concept. On peut aussi lire sur leur blogue qu'ils reçoivent à l'occasion des groupes émergents pour des prestations «surprises». 

Un commerce local qui vit pour et par la musique! On en prendrait un par quartier!

Phonopolis

207 Bernard Ouest

http://phonelopie.blogspot.com

DJ Champion Alive Again

Il sera enfin de retour sur scène pour notre plus grand bonheur! 

Aujourd'hui et demain, Dj Champion, avec ses G-Strings évidemment, prendra d'assaut le Métropolis dans le cadre du Festival de Jazz. Il nous présentera à nouveau Resistance, qui est sorti en 2009 et pour lequel il n'a pas pu donner beaucoup de concerts. Tout le monde le sait probablement, peu longtemps après le lancement de cet album, Champion a dû se battre contre un cancer duquel il est ressortit grand vainqueur. C'est avec joie, plus tôt cet hiver, qu'on a lu sur son site web:  «Chu pu malade ;)».

Donc gros rendez-vous ce soir et demain pour fêter le retour et la victoire de ce véritable virtuose de la musique électronique. Pour avoir assisté au lancement de Resistance en 2009, je dois avouer que j'attends avec impatience son retour depuis. La performance qu'il avait livrée avec ses strings et Pilou (Pierre-Philippe Côté) était mémorable. Projections flamboyantes, éclairages stroboscopiques et gros spots de lumière blanche emboîtaient le pas à la guitare pesante et à l'électro plus agressif de ce quatrième album. Tout était «loud» mais, en même temps, on ne perdait rien de la réalisation léchée et impeccable de Maxime Morin (alias Champion). Un lancement dont probablement tout le monde qui étaient présent au Club Soda ce soir-là se souvient, car la salle était survoltée. 

On imagine que le retour de Champion donnera lieu à un événement d'autant plus survolté et mémorable. Je ne sais pas s'il reste des billets, mais c'est certain que c'est le genre de spectacle qu'on se mordra les doigts de ne pas avoir vu!

Dj Champion @ Festival de Jazz

29 & 30 juin @ Métropolis

20h30

FIMA --» Sainte-Catherine une GaleRue d'art?

À partir de demain, la portion piétonnière de la rue Sainte-Catherine dans le cartier Centre-Sud accueillera le Festival International Montréal en Arts pour une 12iem année. Cette GeleRue d'Art s'étend sur plus d'un kilomètre et ça fait d'elle la plus grande galerie à ciel ouvert de l'est du Canada. Ce n'est pas rien!

La mission du FIMA est d'offrir aux visiteurs l'occasion de rencontrer des artistes provenant de toutes les sphères de l'art visuel, émergents ou non, et d'acheter leurs oeuvres sans l'entremise d'une Galerie. Une belle occasion d'investir dans notre première oeuvre d'art sans devoir payer de «commissions» à qui que ce soit. Le festival offre aussi des activités parallèles à l'exposition comme des projections de courts-métrages artistiques, des performances multimédias, des installations, des oeuvres en direct... Bref, on présente l'art avec un grand A. On estime à près de 100 000 le nombre de personnes qui passent par la GaleRue d'Art chaque jour durant le Festival. Je le redis: ce n'est pas rien! 

Près de 40 artistes, du Québec et du reste du Canada, seront au rendez-vous cette année. Qu'on veuille se procurer une oeuvre ou non, le FIMA vaut le détour. Après tout, admirer des oeuvres d'art par un bel après-midi d'été ne coûte rien!

GaleRue d'Art du FIMA

29 au 3 juillet 2011

Sur la rue Sainte-Catherine entre Saint-Hubert et Papineau 

Misteur Valaire prend le grand air!

Demain le groupe Misteur Valaire se produira sur la grande scène extérieure au Festival de Jazz! Pour ceux qui ne les auraient pas encore vu en spectacle, l'occasion est bonne; car, à mon avis, ils nous réservent beaucoup de surprises. 

Les 5 sherbrookois d'origine font dans l'électro-pop-hip-hop (un brin jazzé), ils aiment les chorégraphies, les costumes et ils ont de l'énergie à revendre. Les voir se produire sur scène est un événement en soi. Leur spectacle a d'ailleurs été mis en scène par Brigitte Poupart; on comprend d'autant plus la justesse et la pertinence de chacun de leurs mouvements! 

Misteur Valaire ne fait rien comme les autres; ils ont plutôt décidé de créer leur propre modèle d'affaires qui, jusqu'ici, à l'air de bien fonctionner. Ils misent d'abord sur une relation de proximité avec leurs fans, en leur écrivant toutes les fois qu'ils font quelques chose de gros. Ils les invitent à leur after party, à des événements spéciaux... Bref, ils entretiennent une relation très proche avec eux. D'ailleurs, à l'occasion du jazz demain, ils ont prévu des systèmes de navettes qui amèneront les fans des «régions» dans la métropole pour qu'ils puissent eux aussi avoir aisément accès à l'événement. C'est brillant de leur part. Leur système d'affaire est aussi basé sur la gratuité de la musique. Il la donne comme objet promotionnel, mise sur la vente de billets en salle et, ensuite, l'achat du disque devient un «article dérivé». C'est brillant encore une fois. Reste à voir si, dans l'avenir, tout ceci s'avérera rentable pour eux. Si c'est le cas, ils auront mis le doigt sur la clé de la relance de l'industrie musicale au Québec.

Demain, nous sommes tous conviés à, on le devine, un événement de taille! On ne manquerait ça pour rien au monde.

Misteur Valaire @ Festival de Jazz

Mardi 28 juin @ 21h30 - Scène TD

http://mv.mu

Zïlon s'amuse dans le Vieux Montréal!

Vu ce matin: un graffiti de Zïlon sur le mur d'un édifice gouvernemental. Vraiment, on aimerait que cet artiste de renom et de chez nous s'amuse un peu partout et en couleurs sur les murs de la ville! 

Ça débute bien une journée...!

Le secret est dans la sauce du 68 Fairmount Ouest!

Drogheria Fine Conserve Montréal, retenez ce nom car il s'agit d'une pure merveille en matière de sauces et d'huile d'olive! C'est en fait une initiative de l'ancien restaurateur, Franco Gattuso, qui après avoir eu trois restaurants dans la ville, est devenu exaspéré des lois et des obligations qui entouraient la restauration. Il avait tout de même une merveille entre les mains: la Salsa della Nonna, une sauce qui avait fait fureur dans tous ces restaurants et c'est ce qui l'a poussé à ouvrir sa propre entreprise. Pourquoi ne pas vendre cette sauce comme un produit «de luxe», fait maison, à bon prix?

Quand on entre dans le petit local rue Fairmount, c'est d'abord l'odeur de la sauce tomate qui nous charme. Pour le reste, tout est très minimaliste, mais oh combien efficace! Une cuisine à l'arrière et, à l'avant, de grandes étagères en métal remplies de pots de sauce et de pots d'huile d'olive. J'appuie tous ceux qui ont sacrés la Salsa della Nonna meilleure sauce tomate, car elle est effectivement délicieuse. Les ingrédients sont simples, frais et leur mélange est goûteux (tomates, huile d'olive, ail et oignons confits, sel de mer...) Miam! La sauce est mise en conserve dans des pots Mason de deux formats (500 ml ou 1 litre) et leur prix est très abordable (respectivement 5$ et 10$). On propose aussi une préparation de gnocchis dans leur sauce, je n'ai pas encore goûté, mais je n'ai aucun doute sur leur succès. 

L'autre volet de l'entreprise de Monsieur Gattuso, c'est l'huile d'olive. Il en fait l'importation privée et il l'embouteille lui-même dans des contenants de vitre semblables à des bouteilles de vins. Le coût: 15$, très raisonnable pour un produit d'importation privé de Calabre, village de 500 habitants où sa mère est née. Il offre aussi une huile d'olive de Silice arômatiée au fenouil, toujours au coût de 10$ pour un litre. Je m'en suis procuré un pot et elle est, elle aussi, une merveille! 

Le genre de petite boutique de laquelle on ne peut déjà plus se passer! Locale, abordable, rapide à cuisiner et franchement délicieux! Paraît-il que Monsieur Gattuso élargira ses points de vente et que la sauce sera disponible dans certaines entreprises locales et, entre autres, à la très réputée épicerie italienne Chez Milano.

À essayer absolument!

Drogheria Fine Conserve Montréal

68 Fairmount Ouest, Montréal

http://www.drogheriafine.com

Adieu Patère Rose...

On a appris en février dernier que le groupe La Patère Rose, allait cesser ses activités. Snif! C'est dommage... oui et non! Parce que le groupe se quitte en bons termes et, ce n'est pas pour tourner le dos au milieu qu'ils le font, mais bien pour se consacrer à d'autres projets. Comme on le sait, Kilojules et Roboto font partie du très en vogue Misteur Valaire (qui connaît un succès fou partout où il passe) et Fanny Bloom travaille sur un album solo. Tous de beaux projets. 

Le groupe quitte en beauté en nous offrant, demain, leur dernier spectacle au Cabaret du Mile-End. Le groupe aura été une histoire de quelques années seulement, mais oh combien remplies. Ils se sont produits un peu partout sur le globe. En plus de faire la première partie du spectacle de Mika, ils ont été en nomination à l'ADISQ 2010 et ils s'y sont produits... Tout ça avec un seul album et un EP! Une belle feuille de route. Trois jeunes artistes pour lesquels nous n'avons aucun doute en ce qui concerne leur avenir dans le domaine; car ils ont du talent.

Donc demain ce sera le temps de les voir pour la dernière fois et, peut-être pour les plus grands fans, de se procurer les derniers objets promotionnels encore disponibles...

Mardi 21 juin @ 20h

Cabaret du Mile-End

5240, Parc, Montréal

Ingénieuse Ferme LUFA

Croyez-le ou non, depuis quelques mois, Montréal est l'hôte de la première serre urbaine commerciale sur toit au monde: La Ferme LUFA... On a de quoi être fier! J'ai découvert cette ferme dans le cadre de mon travail et j'ai eu l'occasion de m'entretenir avec l'homme à la source de ce projet...

Il s'agit d'une idée de Mohamed Hage, un jeune montréalais d'origine libanaise qui trouvait dommage qu'à Montréal, on ne puisse pas bénéficier de légumes qui n'ont pas parcourus de kilomètres avant d'arriver dans nos assiettes. Il déplorait aussi que, depuis son arrivée ici, jamais il n'avait regoûter de concombres ou de tomates qui ont le vrai goût comme c'est le cas au Liban. Ç'a entre autres été un des éléments de départ du projet. 

La serre a trouvé son emplacement, après plusieurs mois de recherche, sur le toit du Marché Central. Tout a été étudié dans son élaboration; du design à l'architecture, en passant par la technologie, pour que les légumes qui allaient y pousser soient produits de manière responsable. En clair, ça veut dire que les légumes de la Ferme LUFA sont produits sans pesticides, mais plutôt par neutralisation naturelle (s'il y a des pucerons, on introduit des coccinelles!), son irrigation est pensée pour réutiliser les eaux et énergétiquement parlant, on produit une tomate, par exemple, avec la moitié de l'énergie requise dans une serre conventionnelle. Wow!

Et le plus beau dans tout ça, c'est que la ferme dessert près de 2000 personnes abonnées à leurs paniers hebdomadaires. Les paniers sont déposés dans 30 points de chute à travers la ville, les légumes sont cueillis le matin-même et ceux-ci n'auront jamais vu un frigo avant le vôtre. Le processus de livraison est, lui aussi, vert et il ne nécessite pas plus de 15$ d'essence par jour. On parle vraiment d'un concept novateur!

Quatre formats de paniers sont disponibles, le plus petit se détaille environ 22$ par semaine. Comparativement à des légumes vendus en épicerie, vous ne paierez pas moins cher, mais pas plus cher non plus; les prix sont équivalents et c'est bien normal. C'est bien peu, une vingtaine de dollars par semaine, pour accéder à des légumes de la Métropole produit de façon responsable. Le concept est disponible 12 mois par année.

Vraiment, un concept auquel on veut adhérer! Et qui risque, fort possiblement, de faire des petits dans bien d'autres villes du monde...

Ferme LUFA

https://lufa.com

Bourgeoisie Émergence, le vent dans les voiles!

Mine de rien, avec aucune publicité et sans que mon entourage ne connaisse vraiment ce blogue (parce que ça serait un peu de la triche), Bourgeoisie Émergence vient de franchir le cap des plus de 1000 views! - bruit de flûte -

Ça ne change pas grand chose dans le monde ce matin, mais un petit objectif personnel vient d'être atteint...!

Première vente d'entrepôt Soïa & kyo!

Sautez de joie! Criez! On aura enfin droit à une vente d'entrepôt des manteaux Soïa & Kyo à Montréal. On bénéficiait déjà de rabais significatifs deux fois l'an, dans le cadre la Braderie de la mode, mais ce week-end, c'est des rabais allant jusqu'à 70% que l'on annonce. 

Reste à voir si cette vente en vaudra la chandelle et si elle offrira une vaste gamme de stocks. Dans la publicité, on précise qu'il y aura aussi des manteaux pour hommes. Comme cette ligne n'existe que depuis 2 ans environ, ça nous laisse présager que les stocks seront peut-être très actuels...

La consommatrice en moi est fort séduite...!

La vente se tiendra du 16 au 19 juin 2011 @

9655 rue Meilleur (coin Port-Royal)

** On indique que toutes les cartes de crédit «majeures» seront acceptées (j'imagine que c'est une mauvaise traduction)

The Last Assassins : le retour de Leloup le guitariste

C'est ce qu'il y a de génial avec Jean Leloup! Il disparaît quelques temps après un projet et hop! il réapparaît quelques années plus tard avec une nouvelle proposition. Selon, moi, il incarne l'image ultime de l'artiste; tout ce qu'il fait est une réussite (à peu de choses près), il est improbable, inconséquent, il a un univers qui lui est propre et surtout, il maîtrise la guitare de façon unique. Je ne suis peut-être pas très objective ici parce que j'aime l'oeuvre de Leloup d'amour... Mais bon.

Bref, hier il nous a présenté son tout nouveau projet. Un retour au source pour Leloup car il est le guitariste de la formation The Last Assassins avec les «poètes» du son et de l'image Mathieu Leclerc (le fils de Félix) et Virginia Tangvald (réalisatrice et vidéaste). On raconte que le projet est presque né accidentellement l'été dernier alors que les trois artistes travaillaient à la bande sonore du film Karaoke Dream écrit et réalisé par Leloup (on a d'ailleurs hâte de voir cette création après l'improbable et inachevé Ice Cream). Ils ont alors multiplié les jams et ils se sont rendus compte que les pièces vivaient d'elles-mêmes.

Depuis hier, donc, les deux premiers extraits de l'album sont disponibles en version numérique: The Weel et On the Take. Dès les premières notes, on reconnaît la guitare de Leloup. Une guitare qui s'est quelque peu ajusté au goût du jour, mais qui conserve toujours son essence acoustique. Les textes sont poétiques et ont dit qu'ils sont accompagné de «rock sale et sexy». C'est vrai. Un projet des plus prometteur qui risque de compter des adeptes aussi bien ici qu'ailleurs, puisque les textes sont en anglais. 

Ça sera à voir...

On a aussi produit un tirage limité de 500 vinyles comprenant les deux morceaux que l'on peut  commander au coût de 6$. Une aubaine, puisque, jusqu'à maintenant, les projets de Leloup sont si éphémères, qu'il faut sauter sur les occasions d'en avoir une trace tangible entre les mains!

La sortie du premier album de The Last Assassins est prévue pour la fin août. Souhaitons que ça se concrétise pour vrai!

On peut écouter et acheter les deux premiers extraits au:

http://music.thelastassassins.com

Valises: le théâtre dans une BD!

Aux Écuries! Un autre petit théâtre montréalais que j'affectionne particulièrement! On en a moins entendu parler cette année, car il était en rénovations (malheureusement ou heureusement, tout dépend du point de vue). Pour notre plus grand bonheur, ces rénovations achèvent et les pièces recommencent tranquillement à remonter sur scène depuis quelques mois. Le théâtre est situé en plein quartier résidentiel dans Villeray et il propose une formule des plus décontractée. On paye nos billets directement à la porte et ils sont presque tous vendus à un prix fixe: 20$. On aime. 

On aime encore plus le fait que la salle nous permettent d'y entrée une consommation que nous aurons préalablement achetée au petit café du théâtre. La salle est confortable et juste assez grande pour que l'on puisse bien voir la scène de partout. Un charme! Mais ce n'est pas parce que l'institution offre une formule plus «ouverte» qu'on se permet de lésiner sur la qualité des productions accueillies. J'ai vu Aux Écuries des pièces de très haut calibre et des artistes émergents prometteurs, comme par exemple, Kick d'Étienne Lepage.

Ces jours-ci, on nous présente Valises, une adaptation d'une bande-dessinée pour la scène. Un projet de la compagnie Blitz d'axe adapté, créé et interprété par Marie-Hélène Gosselin et Xavier Malo. La compagnie est d'ailleurs née d'un intérêt commun pour le théâtre de l'image. Son mandat est de faire des transpositions scéniques qui partent d'un médium X pour recréer une expérience théâtrale, tout en préconisant le mélange des genres artistiques. Un  beau projet lu comme ça! Ils nous proposent donc une pièce sans dialogue où trois histoires se mêlent à travers un dispositif scénique représentant des cases de BD. Je n'irai voir la pièce que jeudi, je ne peux donc pas vous en dire plus, mais disons que l'expérience promet d'être des plus novatrice. Les critiques, jusqu'à maintenant, ont été un peu mitigées; ce qui ressort le plus, c'est que le dispositifs et les images sont fortes, mais qu'il aurait peut-être été intéressant d'entendre les personnages parler. Ça sera à juger en voyant la pièce!

Valises, jusqu'au 18 juin @ Théâtre Aux Écuries

7285 rue Chabot

Métro Fabre

L'Autre Saint-Jean; l'alternative.

Troisième édition, déjà, de cette fête de la Saint-Jean alternative. Personnellement, j'attendais depuis longtemps un événement du genre qui réunirait des gens qui veulent fêter la Fête Nationale avec des groupes musicaux moins «large public» et franchement plus alternatifs. En plein coeur du quartier Rosemont, l'Autre Saint-Jean s'est établie dans le Parc du Pélican: un vaste terrain (avec une petite colline) derrière les Shops Angus. Parfait pour l'événement. Côté faune, on trouve de tout! Beaucoup de jeunes petites familles, beaucoup de jeunes professionnels fervents de musique alternative, mais aussi des gens de tous âges. L'ambiance est à la fête et je n'y ai encore jamais vu de désagréments typiques de la St-Jean (entendre ici: gens qui ne savent pas boire ou hystériques parce que dans une foule). On aime!

Cette année, on annonce une soirée animée par MC Gilles, le représentant parfait pour ce type de petite fête avec son amour pour les phénomènes «sociaux» québécois qu'on ne soupçonne même pas! Du côté des performances, il y en aura pour tous les goûts et ça promet de «rocker» avec Karkwa, Galaxie, Yann Perreau, Gatineau et Jimmy Hunt. Belle brochette!

L'événement est co-produit par le patron de l'étiquette C4 (qui représente d'ailleurs Galaxie et Gatineau). Il souligne que l'Autre Saint-Jean est un événement risqué car il nécessite de gros investissements (puisque l'entrée est gratuite) et qu'il est à la merci de la météo... Il compte principalement sur la vente de bières pour entrer dans ses dépenses. Le message est donc passé, la pérennité de l'Autre Saint-Jean dépend, non seulement de votre présence, mais aussi de votre consommation d'alcool. C'est parfait, parce que la Saint-Jean, après tout, c'est un des meilleurs prétextes pour boire!

Comme il s'agit d'un parc de quartier, le couvre-feu est assez tôt: minuit! Si vous souhaitez fêter jusqu'aux petites heures, il faudra vous trouver une deuxième halte.

L'Autre Saint-Jean @ Parc du Pélican

23 juin 2011 à partir de 17h

Entrée libre

Montréal en formule Cirque!

Dans moins d'un mois, le cirque débarquera en ville en formule festival pour une deuxième année! À sa première édition, en 2010, le Festival Montréal Complètement Cirque a joui d'une belle envolée et les résultats ont été très intéressants. Comme dans le cas de tous les festivals de la ville, il faut se procurer nos billets à l'avance si on veut être certains d'assister aux spectacles de nos choix; comme la programmation est très alléchante et de qualité, les billets s'envolent vite. Le FMCC offre d'ailleurs des promotions très intéressantes et ce, pour toutes les tranches d'âge. 

Les promotions

Dès le départ, si vous êtes âgés de 25 ans et moins, vous aurez droit à un rabais de 20% à l'achat de vos billets et pour les détenteurs de la carte Accès Montréal, c'est 10%. Intéressant. Les familles composées de 2 adultes et de 2 enfants peuvent, quant à eux, toucher un rabais de 50%. Pour tous ceux qui n'entrent pas dans ces «barèmes», il est possible d'avoir droit aux forfaits découvertes: à l'achat d'un billet pour une «grosse» production à prix régulier, il est possible d'avoir un billet pour une sélection de plus «petites» productions pour seulement 10$! Et quand on dit petites créations, ce n'est pas si petit que ça! On parle de spectacles de qualité qui ont été bien reçus par les critiques de partout dans le monde! 

Il est aussi possible de faire une sélection de 3 spectacles parmi les plus petites productions pour 30$. Tout ça est fort intéressant et il faut nous dépêcher pour faire nos choix car les spectacles les plus courus s'envolent à la vitesse de l'éclair. J'ai fait ma sélection de spectacles hier et, déjà, des dates et des spectacles n'étaient plus disponibles... C'est noté pour l'an prochain!

Ma sélection de spectacles:

Je dois vous avouez que toutes les productions offertes cette année piquent la curiosité et ont des feuilles de route assez impressionnantes. Qu'importe vos choix, je crois que personne ne sera déçu de ce qui se déploiera sur les scènes durant le festival. Mes recommandations:

Wunderkammer @ la TOHU

Spectacle de la troupe australienne CIRCA qui a déjà été de passage à Montréal avec La chambre des merveilles. Sept acrobates offrent une performance qui a été mondialement saluée pour son mélange savant de danse contemporaine, d'athlétisme, de burlesque, de poésie et d'humour. Je n'ai pas vu leur spectacle précédent, mais la troupe semble vraiment prometteuse et novatrice.

Le Cirque Invisible @ Théâtre Outremont

Le fameux spectacle de la fille de Charlie Chaplin, Vitoria Chaplin, qu'elle présente en collaboration avec Jean-Bastiste Thiérrée (son compagnon de vie). On qualifie leur style d'unique. Le spectacle s'annonce un brin onirique et il plaira aux amateurs de bulles, de costumes, de personnages farfelus et de surprises. Le genre de cirque que j'aime. Et le fait que ce soit une création de la fille même de Chaplin ajoute une touche de «mémorable» et un brin d'historicité dans la représentation.

Patinoire et le Cabaret 2011 des 7 Doigts de la main 

Parce que ce que font les 7 doigts de la main est tout simplement génial. Ils réinventent le genre à chacune de leurs créations. Les sept artistes de talents ont chacun des forces et des univers qui leurs sont propres et, qu'ils présentent leur génie créateur ensemble ou séparément, ce qui en ressort est toujours enchanteur. Ils mêlent cirque, théâtre, humour, burlesque, charnel... Ils sont tout à la fois sans rien laisser au hasard. Ils plaisent à tout le monde et pour des raisons aussi différentes que le style des 7 Doigts de la main est diversifié. Des montréalais dont on peut être très fiers, car ils nous représentent sur la scène du cirque internationale depuis plusieurs années déjà. Et... malgré les années, leurs créations ne perdent rien de leur mordant.

Mirroir Mirroir @ Espage GO

Dans la liste des spectacles dont on peut se procurer les billets à 10$, celui-ci entre autres, pique la curiosité. Une trapéziste, Mélissa Von Vépy, danse et voltige avec un dispositif de miroirs, en duo avec son reflet. Reste à voir ce qu'il y aura de l'autre côté du miroir...! Le spectacle a été présenté au Festival d'Avignon en 2009 et il a conquis tout le monde sur son passage depuis. Un type de cirque plus poétique qui risque d'être fort intéressant.

Tout ça et... Bien d'autres productions! Malheureusement, il faut faire des choix, faute de budget. Pour ceux et celle qui n'aiment pas les compromis, par contre, il y existe un forfait VIP qui vous donne droit de voir tous les spectacles en formule Complètement Cirque (pour 375$). On rêve de pouvoir se le procurer...

Festival Montréal Complètement Cirque 

7 @ 24 juillet 2011

http://www.montrealcompletementcirque.com

Chelsea Crew ou la chaussure vintage en 2011

Une autre trouvaille en matière de chaussures! Ça fait déjà quelques années que je me procure de cette marque de souliers ici et là et, maintenant, j'en suis réellement accro. Chelsea Crew propose des modèles très stylisés, presque toujours accompagnés d'une touche vintage et très confortables. Leur principal atout, c'est que leurs talons sont juste assez larges et robustes pour nous offrir une stabilité parfaite lorsque l'on marche. Et leurs prix sont très abordables, jamais plus de 100$ et ils traversent les saisons; c'est donc un achat «durable».

Malheureusement, il n'y existe pas, à ce que je sache, une boutique à Montréal qui soit dépositaire de tous les modèles de la marque... Vous en trouverez quelques-uns chez Urban Outfitters dépendant des saisons. C'est surtout aux États-Unis et sur le web que Chelsea Crew pullule.

Sur le web, vous en trouverez quelques paires sur le site de mode vintage ModCloth. C'est principalement sur le site DNA Footwear que j'ai trouvé la plus grande sélection de ladite marque. J'en ai commandé une paire il y a quelques temps. Je suis ultra satisfaite de mon achat, mais les souliers se sont avérés un peu plus chers que prévu avec les frais supplémentaires... J'ai dû, payer du shipping à l'achat et, ensuite, du dédouanage à la livraison... Pour un total de près de 50$ de frais. Ç'a valu la peine considérant que je ne les ai pas trouvés à Montréal et que je les voulais réellement, mais disons que ce fût une «belle» surprise. La leçon? Commander plusieurs paires de souliers à la fois (et peut-être avec des amis pour séparer les frais) ou tout simplement faire provision de Chelsea Crew lorsque l'on est de passage aux États-Unis. Là-bas, en plus, les modèles sont souvent moins chers et à rabais. 

Qu'importe s'ils sont difficiles à trouver, ces souliers sont de petites merveilles à avoir aux pieds!

DNA Footwear

http://www.dnafootwear.com

Retour «-- sur cette mi-FTA

Jusqu'à maintenant, j'ai vu deux des trois créations pour lesquelles je m'étais procurée des billets au FTA. Je dois avouer qu'à ce jour, je ne suis pas aussi enchantée que les années précédentes de ce que j'y ai vu. Peut-être est-ce moi qui ai mal choisi mes pièces, mais... 

Vendredi dernier, j'ai vu Octobre 70 à la Place des Arts. On annonçait un nouveau point de vue  sur le tragique événement impliquant Pierre Laporte et une cellule du FLQ. En effet, pour prendre la description au mot, on avait un nouveau point de vue: celui d'en haut. Le public était juché sur des échafaudages à trois niveaux qui encerclaient la scène. On voyait donc l'action du dessus. Au début, ça nous laissait croire que nous assisterions à quelque chose de novateur, que nous découvrions une facette de l'histoire qui ne nous avait jamais été révélée. Détrompez-vous, ce ne fût pas le cas. Nous avons assisté à une réplique de l'oeuvre cinématographique de Falardeau, en plus resserrée, avec moins d'émotions et presque moins de niveaux de jeu. Rien de neuf sous le soleil d'Octobre 70. On a seulement vu les dessus de têtes des comédiens plutôt que leur visage (c'est peut-être ça d'ailleurs qui amplifiait notre impression de manque d'émotions dans le jeu). Dommage que les échafaudages n'aient rien amené de plus à la pièce, sinon des courbatures aux spectateurs qui étaient tous recroquevillés sur eux-mêmes pour mieux voir ce qui se passait en bas...

J'ai aussi vu L'Enclos de l'Éléphant, hier à l'Espace Libre. Nettement mieux que la création précédente. Encore une fois, on a essayé de déstabiliser le spectateur en le plaçant dans un environnement théâtral qui ne lui est pas familier. En entrant dans la salle, on nous donne un numéro de siège judicieusement choisi pour nous séparer des gens avec lesquels nous sommes arrivés. La scène est, ici aussi, encerclée par les sièges et ceux-ci sont tous séparés de chaque côté par des panneaux noirs qui nous empêchent de voir nos voisins. Chacun de ces panneaux est muni d'une caméra d'espionnage et d'un moniteur qui nous permettent de voir (ou d'espionner) un autre spectateur dans le confort de son siège. Au début, ç'a de quoi nous exciter, ce n'est pas tous les jours qu'on est confronté à ce genre de dispositifs; mais on se lasse un peu vite de voir l'autre personne ne rien faire de croustillant et on oublie ledit dispositif. 

L'enclos de l'éléphant est une pièce sur l'insécurité, voir la paranoïa, et la surveillance typique à notre époque. On aurait pu entrer de façon encore plus poussée dans l'aspect «surveillance», mais en général, c'était réussi. Paul Ahmarani y joue de façon remarquable un homme étrange (le mot est même faible ici) qui, par une veille d'averse demande à un homme d'entrer chez lui. Une demande qui, selon ses dires, n'implique rien et ne demandera rien en retour... Les choses prennent une drôle de tournure durant l'heure qu'ils passent ensemble et, jamais on ne comprend réellement où «Paul» voulait en venir. On en ressort seulement avec la vague impression qu'on ne laissera plus jamais franchir le seuil de notre porte à un inconnu... Comme quoi l'univers dans lequel on a voulu nous plonger pour cette création colle à la route. L'interprétation de Denis Gravereaux, Alexis le médecin qui accepte bien de dépanner Paul, est également digne de très grande mention. Son personnage parle à peine, il écoute et subit la visite de l'inconnu avec un calme déconcertant. Son jeu est nuancé et il interprète de façon très convaincante la montée d'anxiété liée à la visite qui s'éternise de Paul. Une belle création, mais à laquelle il manquait un je-ne-sais-quoi pour que le sentiment d'anxiété ressenti en tant que spectateur en fasse une pièce mémorable. 

Si j'avais un prix citron à remettre pour les installations, par contre, il irait sûrement aux sièges et aux panneaux qui avaient été conçus pour cette pièce et qui n'étaient visiblement pas adaptés aux gens ayant des tailles plus fortes. Bien malheureusement, ces derniers ce sont retrouvés dans des positions très «inconfortables» tout au long de la pièce. 

Ne me reste plus qu'à voir What's Next, nouvelle création de Dave St-Pierre et de Brigitte Poupart, que j'attends avec impatience...! Les critiques sont bonnes jusqu'à maintenant et je prédis que c'est elle qui restera mon incontournable du FTA 2011.

Le Festival Transamériques se poursuit jusqu'au 11 juin.