On était plus de 8000 hier au Centre Bell a avoir assisté probablement au meilleur concert de l'année (jusqu'ici). Cette réussite avait un nom: The Black Keys.
On a été à même de constater que ce duo de blues-hard-rock de l'Ohio rejoint un très large public: adolescents, jeunes professionnels et gens plus âgés; il n'y a pas de doutes, des notes de blues, ça touche tout le monde. The Black Keys nous ont livré un spectacle assez bref - d'une heure quinze - où se sont succédés la plupart de leurs succès. Dans un sens, j'aime bien le concept de performer à cent milles à l'heure avec une intensité énergique et égale. C'est ce qu'ils ont fait. Mis à part les arrangements et les riffs de guitare qui étaient aussi parfaits que sur disque, la magie de la prestation tenait aussi de la qualité sonore et visuelle.
C'est certain que lorsque tu n'es que deux sur scène (quoi qu'ils ont été rejoints à la mi-spectacle par un claviériste et un bassiste), il faut que tu mises sur quelque chose pour remplir une scène d'envergure. Pour les Black Keys: c'est la lumière. La personne en charge de l'éclairage de ce spectacle-là devrait d'ailleurs être mis en nomination pour un prix, s'il en existe un. Toute l'habillement du spectacle tenait sur l'éclairage, la scène ressemblait un peu à une salle de répétition de théâtre: tout en noir avec de gros spots lumineux à même le sol et des arrangements de lumières qui pendaient comme des serpentins au-dessus du groupe. Chaque pièce était savamment suivie par l'éclairage qui était tantôt des spots de lumière très blanche, jaune, des reflets de boules disco en mauve et en turquoise qui prenaient d'assaut la foule... Chaque pièce à eu son ambiance: c'était grandiose. En fin de show, THE BLACK KEYS s'est allumé en arrière-scène pour le grand bonheur de la foule. La qualité du son était aussi remarquable, aucune fausse note, seulement un acoustique franc et survolté. Une prestation parfaite de A à Z.
En première partie, on a eu droit à Cage The Elephant. Je dois avouer que j'étais fébrile de les voir sur scène parce que j'aime beaucoup ce qu'ils font sur disque. Ma déception fût immense de voir, et surtout d'entendre, les multiples distorsions et le chanteur s'adonner à du «métal hurlant». Très sincèrement, j'ai trouvé ça dommage de voir le jeune chanteur Matt Shultz, se ruiner les cordes vocales à crier tout en parcourant la scène de façon hystérique. On l'a vu ramper, sauter, faire le bacon, se laisser tomber dans la foule.... Bref, avec le temps et l'expérience, ils vont peut-être comprendre qu'il n'est pas nécessaire d'en faire autant pour «habiter» la scène. The Black Keys, par contre, l'ont compris.
Une très belle soirée dont on se souviendra longtemps.
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