C'est dans le cadre du 40iem anniversaire de l'oeuvre de Michel Tremblay que le TNM a choisi d'inclure la création à sa programmation cette année. Force est de constater que, malgré les années, le texte d'À toi, pour toujours, ta Marie-Lou, est toujours aussi évocateur et touchant. Une des grandes forces de l'oeuvre de Tremblay c'est qu'elle est et demeurera, on le devine, encore très longtemps d'actualité. Probablement parce que la condition humaine, même si elle évolue à travers l'histoire, conserve les mêmes bases et les mêmes tourments.
Mardi dernier, nous avons assisté à la deuxième représentation de la création, à l'affiche jusqu'au 28 mai au TNM. Mise en scène par Gill Champagne, la distribution est composée de Denis Bernard, Eveline Gélinas, Marie Michaud et Dominique Quesnel. La performance des comédiens est remarquable. Tous les quatre valsent à merveille et avec justesse entre les sentiments de colère, de tristesse, de mépris et de mélancolie qui tiraille le texte de Tremblay. Je ne peux malheureusement pas comparer ou encore faire des parallèles entre la mise en scène de Monsieur Champagne et ce qui s'est fait dans le passé, puisque c'était la première fois que je voyais la création au théâtre. L'idée du metteur en scène d'entremêler les dialogues du passé et du présent entre les personnages amène beaucoup à la pièce et elle y ajoute une certaine poésie. Belle exercice que d'entendre les discours des parents et des enfants n'en devenir qu'un à travers les années.
Le choix du décor est tout aussi ingénieux: un pan de mur qui symbolise la maison familiale, une barque bricolée à partir d'une porte et de l'eau. Ces simples éléments suffisent à illustrer la cellule familiale dysfonctionnelle de Léopold et Marie-Louise. Des naufragés au coeur de la ville, la dérive de l'amour, des enfants qui ne se mouillent pas, l'image de Marie-Louise la Sainte Vierge; bref, le secret qui dort au fond des eaux en apparence calmes. Avec tous les liens à faire entre l'histoire et l'eau, l'idée d'en intégrer sur la scène n'est pas vaine. Chapeau.
La pièce ne dure qu'une heure vingt et pas une minutes à travers cela on ne se lasse d'entendre Léopold, Marie-Louise, Manon et Carmen s'entre-déchirer. Comme quoi on ne cessera de prouver que la ligne est mince entre l'amour et la haine.
Jusqu'au 28 mai 2011 au Théâtre du Nouveau Monde.
www.tnm.qc.ca
Le choix du décor est tout aussi ingénieux: un pan de mur qui symbolise la maison familiale, une barque bricolée à partir d'une porte et de l'eau. Ces simples éléments suffisent à illustrer la cellule familiale dysfonctionnelle de Léopold et Marie-Louise. Des naufragés au coeur de la ville, la dérive de l'amour, des enfants qui ne se mouillent pas, l'image de Marie-Louise la Sainte Vierge; bref, le secret qui dort au fond des eaux en apparence calmes. Avec tous les liens à faire entre l'histoire et l'eau, l'idée d'en intégrer sur la scène n'est pas vaine. Chapeau.
La pièce ne dure qu'une heure vingt et pas une minutes à travers cela on ne se lasse d'entendre Léopold, Marie-Louise, Manon et Carmen s'entre-déchirer. Comme quoi on ne cessera de prouver que la ligne est mince entre l'amour et la haine.
Jusqu'au 28 mai 2011 au Théâtre du Nouveau Monde.
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