Ratatat @ Osheaga 2011
C'est à un très beau week-end, dans l'ensemble, que les amateurs de musique ont été invités cette année. Le soleil y était, les spectateurs aussi! Mes highlights de la fin de semaine:
Je dois avouer que vendredi, je ne reconnaissais pas vraiment l'événement. Les gens qui s'étaient déplacés en masse des banlieues - ou de je-ne-sais-pas-où - ne ressemblaient en rien à la foule normale d'Osheaga. Beaucoup de rappeux, de marginaux qui se retrouvent dans les paroles d'Eminem, des gens qui n'avaient jamais pris le métro (c'est vrai!) et d'autres qui menaçaient d'émeute si «Eminem n'était pas fucking-là pour de vrai». Il faut le faire. De tout bref, mais pas comme d'habitude.
Bran Van m'ont vraiment déçus. Ils nous ont joué leurs hits, mais en formule «musique latine un peu trop croisière» pour ce dont ils sont capables sur scène. Dommage. Mon coup de coeur est allé à Janelle Monàe. Jeune, énergique et déjà, on dirait, au sommet de son art. C'est beau de la voir aller sur scène avec ses musiciens et ses choristes qui la suivent dans toutes ses excentricités. Un peu décevant, par contre, que les gens qui s'étaient massés devant la scène n'étaient pas là pour elle... Ils ne la voyaient et ne l'entendaient pas parce qu'ils étaient trop occupés à attendre Eminem. Parlant du loup, paraît-il que sa prestation était mémorable, mais je n'aime vraiment pas assez le genre pour m'aventurer dans une critique.
Autre beau moment de la soirée: le métro du retour. Je suis partie un peu avant la fin d'Eminem et, en débarquant du métro à Berri, nous étions des centaines à passer devant un petit groupe de trois hommes qui interprétaient avec entrain Come Togheter des Beatles. Tout le monde a entonné avec eux le refrain dans l'écho du corridor. Un beau moment d'«amoureux» de la musique.
Samedi aussi fut une très belle journée. La foule était redevenue «comme d'habitude»: familles, gens de tous âges, festifs et calmes. Je n'ai pas vu grand chose durant la journée qui m'ait déplu. À commencer par la sexy Oh land! dans sa tunique transparente et sa couronne de plumes. Elle nous a livré une belle prestation d'après-midi: énergique et rafraîchissante. Mother Mother a réussi à attirer une belle foule devant leur pop-rock. Un autre beau moment musical. Tout comme Mountain Goats, une belle découverte. C'est l'électro de Ratatat, cependant, qui a volé le spectacle samedi! Visiblement invité sur une trop petite scène - je crois que tous les festivaliers se sont retrouvés devant la Scène Verte - et croyez-moi, ça en fait du monde dans un si petit espace. Tout le monde s'est laissé envoûter par l'électro-lounge et les projections du groupe. Ça finissait bien la soirée.
Elvis Costello = drôle de choix d'invité et je pense que lui-même s'en est rendu compte devant la (trop) petite foule qu'il avait pour l'accueillir.
Dimanche, j'ai laissé mon billet à un amateur plus grand que moi des styles hip hop et électro. Semble-t-il que la journée était, là-aussi, mémorable.
Pas de doutes, Osheaga constitue l'un des beaux week-end de juillet, année après année.
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